Bibliographie
Franz Müller, « ‘Reiner Statuaire’. Otto Charles Bänninger – Porträts und Denkmäler », Neue Zürcher Zeitung, 18-19 janvier 1997, p. 68.
Richard Häsli, Otto Charles Bänninger 1897-1973, 1973.
Charles-Albert Cingria, Otto Charles Bänninger; Zurich, Graphis, 1949.
Bänninger étudie la sculpture auprès de Franz Wanger à Zurich avant d’entrer en 1920 dans l’atelier d’Émile-Antoine Bourdelle à l’Académie de la Grande Chaumière à Paris, puis d’assister le sculpteur dans son atelier personnel dès l’année suivante. C’est chez le maître qu’il rencontre l’artiste française Germaine Richier, avec laquelle il se marie en 1929. Si, dans ses années parisiennes, alors qu’il est sous l’influence d’Auguste Rodin et de Bourdelle, les surfaces de ses sculptures sont animées, au cours des années 1930 celles-ci s’assagissent : son art tend vers un renouveau de la représentation classique de la figure humaine, proche des préoccupations de ses contemporains helvétiques Hermann Haller et Hermann Hubacher.
En 1939, Bänninger s’installe définitivement à Zurich, effectuant des séjours réguliers à Paris après la Seconde Guerre mondiale. Pendant les années 1940-1950, sa carrière est marquée par une importante production de portraits. C’est en 1942, année où il reçoit le Prix international de sculpture de la Biennale de Venise qu’il réalise le buste de son compatriote, l’écrivain suisse romand Charles-Ferdinand Ramuz. La construction rigoureuse, le modelage précis des volumes et le rendu de la tension intérieure du modèle sur la surface du bronze rapprochent ce portrait des bustes de Charles Despiau. Cette œuvre trouve d’emblée l’adhésion de Ramuz, « ce qui n’est pas peu dire », écrit Charles-Albert Cingria en 1949.
Bänninger réalisera plusieurs portraits de personnalités suisses, parmi lesquels ceux des collectionneurs Oskar Reinhart (1946, Winterthour, Museum Oskar Reinhart) et Emil Bührle (1957, Zurich, Kunsthaus). Il est aussi l’auteur de plusieurs monuments publics dont la statue équestre du général Guisan à Lausanne (1967).