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Un voyage en Italie en 1877 et la découverte des fresques de Fra Angelico affermissent Burnand dans son intention de se vouer à l’art religieux auquel il se consacre dès la seconde moitié des années 1890. Outre ses peintures monumentales, il imagine plusieurs projets d’illustration dont deux aboutiront : les Paraboles, son grand succès de 1908, et les Petites Fleurs de saint François d’Assise, paru en 1920.
Dès 1893-1894, l’artiste précise ses intentions. À la suite d’Ernest Renan et de sa Vie de Jésus (1863), il entend se démarquer de l’imagerie saint-sulpicienne et livrer « une reconstitution absolument fidèle, historique et scientifique de notre grand passé religieux » ; pour autant il ne sacrifiera pas « la vision idéale », celle qui donne aux choses « un caractère typique et éternel ».
Ce dessin fait partie d’une série d’illustrations pour un récit allégorique extrêmement populaire dans le monde anglo-saxon : Le Voyage du pèlerin vers l’autre monde sous la forme d’un songe (1678), du prêcheur anglais John Bunyan. Burnand en fait la lecture durant l’été 1896, y travaille dès janvier 1897, et en propose la publication successivement française puis anglaise aux éditeurs Georges Bridel à Lausanne, Harper à Paris, puis Smith, Elder & Co. à Londres. Sans succès.
La scène représentée ici illustre un épisode de la première partie du Voyage. Chrétien, le pèlerin, et Plein d’Espoir, son compagnon de route, sont capturés alors qu’ils tentaient un chemin plus facile pour atteindre la Cité céleste, but de leur périple initiatique. Mal leur en prend, puisqu’ils sont conduits poings liés au Château du Doute par le géant Désespoir. Le réalisme de la représentation, l’étude poussée des physionomies, des vêtements et du paysage donnent un caractère saisissant à ce dessin à la plume rehaussé à la gouache blanche.
Bibliographie
Philippe Kaenel, Eugène Burnand, peintre réaliste, cat. exp. Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, Milan, 5 Continents Editions, 2004, p. 123-125.
Un voyage en Italie en 1877 et la découverte des fresques de Fra Angelico affermissent Burnand dans son intention de se vouer à l’art religieux auquel il se consacre dès la seconde moitié des années 1890. Outre ses peintures monumentales, il imagine plusieurs projets d’illustration dont deux aboutiront : les Paraboles, son grand succès de 1908, et les Petites Fleurs de saint François d’Assise, paru en 1920.
Dès 1893-1894, l’artiste précise ses intentions. À la suite d’Ernest Renan et de sa Vie de Jésus (1863), il entend se démarquer de l’imagerie saint-sulpicienne et livrer « une reconstitution absolument fidèle, historique et scientifique de notre grand passé religieux » ; pour autant il ne sacrifiera pas « la vision idéale », celle qui donne aux choses « un caractère typique et éternel ».
Ce dessin fait partie d’une série d’illustrations pour un récit allégorique extrêmement populaire dans le monde anglo-saxon : Le Voyage du pèlerin vers l’autre monde sous la forme d’un songe (1678), du prêcheur anglais John Bunyan. Burnand en fait la lecture durant l’été 1896, y travaille dès janvier 1897, et en propose la publication successivement française puis anglaise aux éditeurs Georges Bridel à Lausanne, Harper à Paris, puis Smith, Elder & Co. à Londres. Sans succès.
La scène représentée ici illustre un épisode de la première partie du Voyage. Chrétien, le pèlerin, et Plein d’Espoir, son compagnon de route, sont capturés alors qu’ils tentaient un chemin plus facile pour atteindre la Cité céleste, but de leur périple initiatique. Mal leur en prend, puisqu’ils sont conduits poings liés au Château du Doute par le géant Désespoir. Le réalisme de la représentation, l’étude poussée des physionomies, des vêtements et du paysage donnent un caractère saisissant à ce dessin à la plume rehaussé à la gouache blanche.