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Élève de Barthélemy Menn à Genève, puis de Charles Gleyre à Paris, David est en Italie dès 1848, en partie installé à Rome où il vit entouré de ses amis peintres, les Suisses Étienne Duval et Auguste de Beaumont, et les Français Henri Harpignies et Jean-Jacques Henner. En 1869, il s’embarque pour la Grèce, visitant Athènes, puis Corinthe. Au printemps 1870, il est à Constantinople où le Bosphore l’émerveille : « Je me suis vautré dans l’Orient comme un âne dans la poussière. »
Ce tableau qui résonne d’accents élégiaques restitue le souvenir du fleuve majestueux. Au centre, trois grandes barques aux voiles déployées. À droite, le port de Constantinople et la Corne d’or illuminée par le soleil levant. À gauche, deux hommes qui accostent sur le rivage où s’étendent un cimetière et une forêt de cyprès qui rappelle la coutume musulmane de planter un arbre pour chaque disparu.
David, peintre intimiste dans le sillage de Menn et, à travers lui, de l’école de Barbizon et de Camille Corot, fait partie d’une génération de paysagistes suisses qui abandonne la haute montagne et le spectaculaire des Alpes pour chercher ses sujets dans le calme des plaines. Ses peintures témoignent d’une volonté de traduire la sensation et l’éphémère. Il demeure attaché cependant à un souci descriptiviste qui l’arrêtera au seuil de l’impressionnisme. Son œuvre, d’un grand raffinement coloristique, est peu abondant en raison de son caractère perfectionniste et d’une fortune personnelle qui le met à l’abri de la nécessité de produire pour la vente. Pour autant, David n’est pas à l’écart de la scène artistique. Il participe aux Expositions universelles, comme celle de Paris en 1878 où il expose cette toile.
Bibliographie
Marie Bovet-David, Catalogue des œuvres d’Émile David. Avec une notice biographique et une lettre d’Étienne Duval, Lausanne, Payot & Cie éditeurs, 1905, no 21.
Élève de Barthélemy Menn à Genève, puis de Charles Gleyre à Paris, David est en Italie dès 1848, en partie installé à Rome où il vit entouré de ses amis peintres, les Suisses Étienne Duval et Auguste de Beaumont, et les Français Henri Harpignies et Jean-Jacques Henner. En 1869, il s’embarque pour la Grèce, visitant Athènes, puis Corinthe. Au printemps 1870, il est à Constantinople où le Bosphore l’émerveille : « Je me suis vautré dans l’Orient comme un âne dans la poussière. »
Ce tableau qui résonne d’accents élégiaques restitue le souvenir du fleuve majestueux. Au centre, trois grandes barques aux voiles déployées. À droite, le port de Constantinople et la Corne d’or illuminée par le soleil levant. À gauche, deux hommes qui accostent sur le rivage où s’étendent un cimetière et une forêt de cyprès qui rappelle la coutume musulmane de planter un arbre pour chaque disparu.
David, peintre intimiste dans le sillage de Menn et, à travers lui, de l’école de Barbizon et de Camille Corot, fait partie d’une génération de paysagistes suisses qui abandonne la haute montagne et le spectaculaire des Alpes pour chercher ses sujets dans le calme des plaines. Ses peintures témoignent d’une volonté de traduire la sensation et l’éphémère. Il demeure attaché cependant à un souci descriptiviste qui l’arrêtera au seuil de l’impressionnisme. Son œuvre, d’un grand raffinement coloristique, est peu abondant en raison de son caractère perfectionniste et d’une fortune personnelle qui le met à l’abri de la nécessité de produire pour la vente. Pour autant, David n’est pas à l’écart de la scène artistique. Il participe aux Expositions universelles, comme celle de Paris en 1878 où il expose cette toile.