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Après avoir collaboré au décor sculpté du Tribunal fédéral suisse à Lausanne, Blanc s’installe à Paris en octobre 1925. Souhaitant s’engager dans la voie de la sculpture animalière, il croque les animaux au Jardin des Plantes et au zoo de Vincennes, étudie leurs volumes, leurs attitudes et leurs mouvements. Blanc rencontre rapidement le sculpteur animalier François Pompon qui le conseille et l’encourage. Pompon avait connu un succès, certes tardif, au Salon d’automne de 1922, avec son Ours blanc, une œuvre qui tranchait, par la modernité de son esthétique, ses formes pleines et lisses, avec la tradition de la sculpture animalière héritée du XIXe siècle.
Influencé par Pompon et par le style Art déco, Blanc supprime les détails, stylise et opte pour une géométrisation décorative, des formes amples et des surfaces douces et polies. Parmi tous les oiseaux, le pigeon boulant, avec sa posture naturellement majestueuse, son goitre sphérique gonflé d’air dans lequel la tête vient se nicher et avec son plumage qui recouvre ses pattes, se prête tout particulièrement à l’abandon de tout anecdotisme au profit d’une forme compact et d’un seul tenant. Ainsi, Pigeon boulant, malgré ses dimensions modestes, atteint même à une certaine monumentalité.
La sculpture animalière de Blanc rencontre du succès aussi bien au Salon d’Automne qu’au Salon des artistes décorateurs et à celui des Tuileries. Pigeon boulant est édité par la Manufacture nationale de Sèvres dès 1933. Mobilisé en 1939, Blanc quitte la France et s’installe à Lausanne, où il passera le reste de sa carrière. Dès son retour en Suisse, il revient à une sculpture figurative plus conventionnelle afin de répondre à de nombreuses commandes publiques et privées.
Bibliographie
Erika Billeter, Chantal Michetti-Prod’Hom et alii, Sculptures du Musée cantonal des Beaux-Arts Lausanne. Œuvres choisies, Lausanne, Musée cantonal des Beaux-Arts, 1990, p. 100-101.
Après avoir collaboré au décor sculpté du Tribunal fédéral suisse à Lausanne, Blanc s’installe à Paris en octobre 1925. Souhaitant s’engager dans la voie de la sculpture animalière, il croque les animaux au Jardin des Plantes et au zoo de Vincennes, étudie leurs volumes, leurs attitudes et leurs mouvements. Blanc rencontre rapidement le sculpteur animalier François Pompon qui le conseille et l’encourage. Pompon avait connu un succès, certes tardif, au Salon d’automne de 1922, avec son Ours blanc, une œuvre qui tranchait, par la modernité de son esthétique, ses formes pleines et lisses, avec la tradition de la sculpture animalière héritée du XIXe siècle.
Influencé par Pompon et par le style Art déco, Blanc supprime les détails, stylise et opte pour une géométrisation décorative, des formes amples et des surfaces douces et polies. Parmi tous les oiseaux, le pigeon boulant, avec sa posture naturellement majestueuse, son goitre sphérique gonflé d’air dans lequel la tête vient se nicher et avec son plumage qui recouvre ses pattes, se prête tout particulièrement à l’abandon de tout anecdotisme au profit d’une forme compact et d’un seul tenant. Ainsi, Pigeon boulant, malgré ses dimensions modestes, atteint même à une certaine monumentalité.
La sculpture animalière de Blanc rencontre du succès aussi bien au Salon d’Automne qu’au Salon des artistes décorateurs et à celui des Tuileries. Pigeon boulant est édité par la Manufacture nationale de Sèvres dès 1933. Mobilisé en 1939, Blanc quitte la France et s’installe à Lausanne, où il passera le reste de sa carrière. Dès son retour en Suisse, il revient à une sculpture figurative plus conventionnelle afin de répondre à de nombreuses commandes publiques et privées.