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Ce buste grandeur nature est commandé au sculpteur Corbet par le Directoire qui, en décembre 1797, accueille Bonaparte en héros à son retour de la campagne d’Italie. Une première version en plâtre est réalisée avant son départ pour la campagne d’Égypte en mai 1798. Elle est exposée à Paris au Salon de l’an VI sous le titre Portrait du général Buonaparte, fait d’après nature, puis sera exécutée en marbre en 1800.
Bonaparte est représenté de face, vêtu de son uniforme. Le manteau drapé sur l’épaule gauche est dans la grande tradition du portrait d’apparat. La physionomie, au rendu réaliste, est conforme aux descriptions de l’époque : visage émacié, joues creusées, menton volontaire, cheveux longs noués dans la nuque avec mèches tombant sur les tempes et le front. Le regard est intense. La tête légèrement tournée vers la gauche donne l’impression que le jeune homme est interpelé. Le portrait concilie ainsi l’intemporalité du visionnaire avec la vivacité d’un esprit aux aguets.
Ce buste, témoignage de la popularité croissante du général, tire aussi son intérêt de la rareté des portraits de Bonaparte avant le coup d’État de 1799. Le musée Carnavalet à Paris conserve une version en plâtre datée de l’an VIII (1799), réplique de l’original exposé au Salon de 1798, tout comme le Musée Masséna à Nice. Des versions en bronze, en terre cuite, ou encore en terre à pipe peinte, de grande dimension ou en réduction, attestent de la diffusion du modèle au XIXe siècle. Sa présence dans la collection lausannoise demeure inexpliquée à ce jour.
Bibliographie
Jules Houdoy, Études artistiques. Artistes inconnus des XIVe, XVe et XVIe siècles : Charles-Louis Corbet sculpteur, Paris, A. Aubry, 1877.
Ce buste grandeur nature est commandé au sculpteur Corbet par le Directoire qui, en décembre 1797, accueille Bonaparte en héros à son retour de la campagne d’Italie. Une première version en plâtre est réalisée avant son départ pour la campagne d’Égypte en mai 1798. Elle est exposée à Paris au Salon de l’an VI sous le titre Portrait du général Buonaparte, fait d’après nature, puis sera exécutée en marbre en 1800.
Bonaparte est représenté de face, vêtu de son uniforme. Le manteau drapé sur l’épaule gauche est dans la grande tradition du portrait d’apparat. La physionomie, au rendu réaliste, est conforme aux descriptions de l’époque : visage émacié, joues creusées, menton volontaire, cheveux longs noués dans la nuque avec mèches tombant sur les tempes et le front. Le regard est intense. La tête légèrement tournée vers la gauche donne l’impression que le jeune homme est interpelé. Le portrait concilie ainsi l’intemporalité du visionnaire avec la vivacité d’un esprit aux aguets.
Ce buste, témoignage de la popularité croissante du général, tire aussi son intérêt de la rareté des portraits de Bonaparte avant le coup d’État de 1799. Le musée Carnavalet à Paris conserve une version en plâtre datée de l’an VIII (1799), réplique de l’original exposé au Salon de 1798, tout comme le Musée Masséna à Nice. Des versions en bronze, en terre cuite, ou encore en terre à pipe peinte, de grande dimension ou en réduction, attestent de la diffusion du modèle au XIXe siècle. Sa présence dans la collection lausannoise demeure inexpliquée à ce jour.