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Née aux États-Unis, Goeldlin de Tiefenau étudie la peinture et le modelage à Santa Barbara, en Californie. Établie en Suisse en 1928, sa sculpture prend alors un tour à la fois symbolique et mystique. Elle taille dans le bois ou modèle dans la terre et le plâtre une Vierge à l’enfant, un prophète extatique et un Saint-François parlant aux oiseaux aussi bien qu’une Léda entourée de cygnes ou un Don Quichotte imperturbablement droit sur son cheval fourbu.
Les œuvres de Goeldlin de Tiefenau dégagent une énergie singulière, une force à la fois brute et douloureuse. Ses figures sont souvent étirées et décharnées. L’artiste engage un véritable corps à corps avec la matière. Lorsqu’elle se saisit du maillet et du ciseau à bois c’est pour tailler des grandes pièces, du noyer ou du séquoia, parfois si lourdes qu’elle ne peut les déplacer et travaille directement sur la brouette de son jardin.
Pour cette œuvre en bronze et en pierre, l’artiste choisit l’épisode le plus dramatique de la vie de Sapho, poétesse grecque qui se serait jetée dans la mer depuis les rochers de l’île de Leucade par amour pour Phaon, jeune homme réputé pour sa beauté. La Sapho de Goeldlin de Tiefenau est à la fois pâmée et tourmentée. Elle a les cheveux ébouriffés, les lèvres entrouvertes et les orteils écartés. Les longs doigts de sa main gauche s’enfoncent douloureusement dans son sein. Ses jambes écartées nous confrontent à son intimité. Son corps est en proie à la fois au plaisir et à la douleur.
Bibliographie
Michel Thévoz, Laura B. Goeldlin de Tiefenau, cat. exp. Vevey, Galerie Zabbeni, 1994.
Née aux États-Unis, Goeldlin de Tiefenau étudie la peinture et le modelage à Santa Barbara, en Californie. Établie en Suisse en 1928, sa sculpture prend alors un tour à la fois symbolique et mystique. Elle taille dans le bois ou modèle dans la terre et le plâtre une Vierge à l’enfant, un prophète extatique et un Saint-François parlant aux oiseaux aussi bien qu’une Léda entourée de cygnes ou un Don Quichotte imperturbablement droit sur son cheval fourbu.
Les œuvres de Goeldlin de Tiefenau dégagent une énergie singulière, une force à la fois brute et douloureuse. Ses figures sont souvent étirées et décharnées. L’artiste engage un véritable corps à corps avec la matière. Lorsqu’elle se saisit du maillet et du ciseau à bois c’est pour tailler des grandes pièces, du noyer ou du séquoia, parfois si lourdes qu’elle ne peut les déplacer et travaille directement sur la brouette de son jardin.
Pour cette œuvre en bronze et en pierre, l’artiste choisit l’épisode le plus dramatique de la vie de Sapho, poétesse grecque qui se serait jetée dans la mer depuis les rochers de l’île de Leucade par amour pour Phaon, jeune homme réputé pour sa beauté. La Sapho de Goeldlin de Tiefenau est à la fois pâmée et tourmentée. Elle a les cheveux ébouriffés, les lèvres entrouvertes et les orteils écartés. Les longs doigts de sa main gauche s’enfoncent douloureusement dans son sein. Ses jambes écartées nous confrontent à son intimité. Son corps est en proie à la fois au plaisir et à la douleur.