Bibliographie
Thomas Huber. Der Duft des Geldes, exh. cat. Utrecht, Centraal Museum Utrecht, Hanover, Kestner-Gesellschaft Hannover, Zürich, Kunsthaus Zürich, Darmstadt, Verlag Jürgen Häusser, 1992.
Beat Wismer (ed.), Thomas Huber. Das Kabinett der Bilder, exh. cat. Aarau, Aargauer Kunsthaus, Rotterdam, Museum Boijmans-van Beuningen, Krefeld, Kaiser Wilhelm Museum, Baden, Aarau, Lars Müller, Aargauer Kunsthaus, 2004.
Thomas Huber, ‘La banque. Une représentation de la valeur,’ in Thomas Huber. Mesdames et Messieurs. Conférences 1982-2010, Geneva, Mamco, 2012: 159-170. Quoted from Thomas Huber, Die Bank – Eine Wertvorstellung. Schriftliche Niederlegung einer Reder zur ästhetischen Ökonomie, Bonn, Galerie Philomene Magers, Darmstadt, Verlag Jürgen Häusser, 1992.
Formé à la Kunstgewerbeschule de Bâle, au Royal College of Art de Londres et à la Staatliche Kunstakademie de Düsseldorf, Huber vit et travaille depuis lors en Allemagne, d’abord près de Düsseldorf, puis dès 2008 à Berlin. C’est à la fin de ses études qu’il peint une trilogie qui peut se lire comme le programme de tout l’œuvre à venir : Rede über die Sintflut (Discours sur le déluge) (1982, coll. Gabriele Henkel), Rede zur Schöpfung (Discours sur la création) (1982, coll. Gabriele Henkel), et Rede in der Schule (Discours à l’école) (1983, Hessisches Landesmuseum, Darmstadt). Ces toiles contiennent toutes l’élément, fondamental chez l’artiste, du tableau dans le tableau – ce dernier étant le moyen d’accéder à la fois au monde réel et au monde imaginaire, et de rendre visible le passage de l’un à l’autre.
Studio II est la première œuvre de Huber à entrer dans les collections du Musée, suivie d’une série d’aquarelles et de dessins dans lesquels il explore en détail les thèmes abordés, autant en amont qu’en parallèle de l’élaboration de sa toile. Studio II fait partie de la « série des banques », dans laquelle l’artiste établit un parallèle entre le processus de conversion et d’accroissement des idées, des valeurs et des énergies, et le travail du banquier. Son titre, « L’atelier », souligne que l’artiste considère ici la banque comme une métaphore du lieu de création, un lieu de transformation alchimique des matériaux, où l’or se métamorphose en beauté et la graisse animale en bulles de savon. Comme le formule Huber dans un texte de 1992 intitulé « La banque. Une représentation de la valeur » : « Ne sommes-nous pas étrangement semblables, nous autres artistes et banquiers ? Changeurs, multiplicateurs d’argent, fabricants d’or, chatoyants spéculateurs de l’apparence. Des charlatans ? Des séducteurs promettant une augmentation miraculeuse ? Nous peignons tous deux les tableaux d’un temps plus heureux. »