Accrochage [Vaud 2009] &
Jean Crotti, Prix du Jury 2008
Pour la septième édition de l’exposition annuelle qu’il consacre à la scène artistique vaudoise contemporaine, le mcb-a a investi l’Espace Arlaud pour cette présentation d’œuvres récentes d’artistes de différentes générations, sélectionnées sur libre présentation par un jury de professionnels.
Pour l’édition 2009, 215 artistes vaudois ou travaillant dans le canton de Vaud ont répondu à l’invitation du Musée, présentant 516 peintures, sculptures, dessins, vidéos ou installations à un jury composé de Luc Aubort, artiste, Lausanne, Barbara Basting, critique d’art, Zurich, Kathleen Bühler, conservatrice, Kunstmuseum Bern, Christoph Lichtin, conservateur, Kunstmuseum Lucerne, Catherine Pavlovic, conservatrice, Mamco, Genève.
Le Jury a retenu pour cette édition 56 œuvres réalisées par 33 artistes, et décerné le Prix du Jury 2009 à Elisabeth Llach, qui succède ainsi à Robert Ireland, Bernard Voïta, Yves Mettler, David Hominal, Anne-Julie Raccoursier et Jean Crotti.
Jean Crotti. Se perdre dans ses yeux. Prix du Jury 2008
Une salle est réservée à Jean Crotti (*1954), lauréat du Prix du Jury de l’édition 2008, pour son exposition Se perdre dans ses yeux. Primé pour son remarquable travail de dessin, l’artiste présente ici une vaste sélection de dessins récents de grand format qui témoignent de son exploration incessante du portrait – portraits d’hommes ou d’adolescents dessinés le plus souvent au crayon de couleur sur des supports aussi variés que du papier, des cartons, des cabas ou autres matériaux de récupération. Le contraste entre le support brut et la subtilité du trait, entre la surface accidentée et la douceur insistante du geste qui capte ici un regard, là une expression ou une pose, ne fait que renforcer la beauté étrange et fascinante de ces personnages qui semblent s’offrir à notre regard et nous échappent cependant.
Ce travail était inscrit dans une recherche de longue haleine sur la figure humaine et ses possibles représentations initiée par Jean Crotti au début des années 1980, et développée de façon décisive durant la décennie 1992-2002 au cours de laquelle l’artiste partage sa vie entre Lausanne et Le Caire. Et si l’artiste ne manque pas d’explorer diverses autres techniques – peinture, gravure –, c’est bien le dessin qui reste son moyen privilégié pour donner une présence à l’Autre, et tenter de capter ainsi une image qui se dérobe.
L’exposition a benéficié du soutien de